Règlementation DPE 2026 : impacts sur les revenus locatifs

règlementation DPE 2026

Introduction

Depuis longtemps, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) joue un rôle central sur le marché immobilier. Désormais, avec la règlementation DPE 2026, il devient déterminant pour la mise en location. Ainsi, les bailleurs doivent anticiper ses effets sur la rentabilité locative. Cet article explique ce qui change, pourquoi, et comment s’adapter concrètement.


1. Règlementation DPE 2026 : Ce qui change à partir du 1ᵉʳ janvier 2026

1.1 Abaissement du coefficient d’électricité

Au 1ᵉʳ janvier 2026, le coefficient de conversion de l’électricité passera de 2,3 à 1,9, dans le calcul de l’énergie primaire du DPE.
Cette mesure est actée par un arrêté publié en août 2025 au Journal officiel.

Source : economie.gouv.fr

1.2 Logements reclassés et “passoires” exclues

Grâce à cette réforme, environ 850 000 logements classés F ou G sortent du statut de passoire énergétique, sans qu’aucun travaux ne soient nécessaires.
Les diagnostiqueurs appliqueront automatiquement le nouveau coefficient à tous les DPE ou audits réalisés après le 1ᵉʳ janvier 2026.


2. Le calendrier des interdictions de location

  • Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G ne peuvent plus être mis en location (contrats nouveaux, reconductions ou renouvellements).
  • En 2028, les logements classés F seront aussi interdits à la location.
  • En 2034, vient le tour des logements E.

Sources : vie-publique.fr et service-public.fr

Ainsi, on observe une progression réglementaire stricte vers un parc locatif plus performant.


3. Impact sur les revenus locatifs

3.1 Biens exclus du marché

Les logements classés G n’étant plus louables, leurs propriétaires risquent une perte totale de revenus si aucune rénovation n’est effectuée.

3.2 Revalorisation sans travaux

Certains biens chauffés à l’électricité gagneront une lettre dans leur classement, ce qui peut les rendre louables à nouveau. Cela représente un “coup de pouce” réglementaire pour des propriétaires.

3.3 Effet de la règlementation DPE 2026 pour le niveau de loyers

Les logements mieux classés (C, D) peuvent justifier des loyers plus élevés de l’ordre de 5 à 15 % sur des biens équivalents, selon marché local.
De plus, la pression de la demande sur les logements “verts” peut renforcer cette différenciation.


4. Stratégies à adopter pour les bailleurs suite à la règlementation DPE 2026

  1. Auditer dès maintenant votre parc pour identifier les biens les plus à risque (F, G).
  2. Mettre à jour le DPE après 2026 s’il y a amélioration automatique : cette mise à jour sera gratuite, sans nouvelle visite.
  3. Planifier des travaux de rénovation énergétique (isolation, chauffage, vitrage) pour sécuriser la location dans la durée.
  4. Profiter des aides publiques : éco-PTZ, MaPrimeRénov’, CEE…
  5. Optimiser votre stratégie fiscale en coordination avec les nouveautés fiscales 2026 (déficit foncier, amortissement). (lien interne vers votre article sur la fiscalité)

Conclusion

La réforme DPE 2026 n’est pas un simple ajustement technique : elle redistribue les cartes pour les bailleurs. Certains biens profiteront d’un “boost” réglementaire, d’autres seront progressivement évincés s’ils ne s’adaptent pas. En effet, anticiper aujourd’hui les travaux, les mises à jour de diagnostics et la fiscalité associée sera déterminant pour préserver vos revenus locatifs.